Les bénéfices sont multiples. Une convention a été signée entre le Lycée polyvalent des métiers d’art Charles-Gide et le groupe scolaire Jean-Macé afin de permettre à sept lycéens de faire une heure de soutien pour des écoliers en difficulté. « Nous avons ciblé les enfants récemment arrivés en France et qui parlent peu ou pas français, ainsi que ceux ayant des difficultés avec la lecture », explique le directeur de l’école, Emmanuel Gault. Le principe est simple, chacun des sept lycéens accompagne un écolier, une heure par semaine, sur leur temps d’Enseignement moral et civique (EMC).
Cela est un vrai soutien pour les enseignants. Et ça fait du lien inter-générationnel, les petits sont très contents et pour les grands, ça peut peut-être créer des vocations ! », confirme Emmanuel Gault.
Un projet qui va d’une part permettre aux écoliers de progresser plus vite et qui aura de nombreux effets sur les lycéens. « Des séquences spéciales ont été prévues pour les enfants primo-arrivants, ça leur permettra de raccrocher plus facilement les wagons, confirme Emmanuel Gault. Cela est un vrai soutien pour les enseignants. Et ça fait du lien inter-générationnel, les petits sont très contents et pour les grands, ça peut peut-être créer des vocations ! ». Les sept volontaires sont déjà satisfaits de ce programme. Si certains ont déjà entamé une démarche pour travailler auprès des enfants comme Lilja, Zoë, qui ont fait leur stage de 3e dans les écoles, Lyna qui a fait du tutorat ou bien Alexane qui passe son Bafa, les autres ont vu dans cette convention l’opportunité de s’enrichir. « Ça peut apporter que du positif», confirme Lison. « C’est concret et c’est une bonne expérience», ajoute Clémence. «Ça change de ce que l’on fait au quotidien », note aussi Mathéo.
Une motivation directement notée par leur professeur, Abdallah Zaghouani : « Ils étaient enthousiastes, ça fait plaisir ». Ces élèves seront évalués et rendront un « mini-mémoire » à la fin du second trimestre et feront une présentation à l’oral à la fin du troisième.
Pour l’enseignant, un tel dispositif permet d’agir concrètement pour la réduction des inégalités sociales. « Nous avons eu le soutien du proviseur du lycée, Samir Ziane, qui a permis la signature de cette convention ». Un partenariat similaire a aussi été mis en place avec le collège Redounet. « J’aimerais élargir aux élèves de terminale qui souhaitent s’orienter vers le social ou l’enseignement », glisse Abdallah Zaghouani.
Inventer l'école de demain
« Je cherchais ce type de dispositif, transversal, ça fait partie des démarches d’innovation, des nouvelles modalités de travail à l’école », explique le directeur de Jean-Macé. Une école qui bouge, avec bientôt un cross inter-degré pour la semaine de course à pied. « Nous allons essayer de faire courir des élèves de la maternelle au lycée », annonce Emmanuel Gault. Jean-Macé a aussi obtenu le label Génération 2°24, impliquant la pratique de 30 minutes d’activité physique quotidiennes. « C’était une expérimentation et c’est passé en décret l’été dernier donc nous étions en avance. Cela valide l’idée que c’était une démarche positive ». L’établissement essaie de voir large, en cherchant des moyens d’être « au plus près des élèves et de leurs besoins, cible le directeur. Continuer à inventer l’école de demain ».