Les élèves des deux classes de 6e du collège Saint Firmin ont mis du cœur à l’ouvrage. Pour leur dernière semaine dans l’établissement avant les vacances d’été, les professeurs leur avaient concocté un savoureux programme : avec l’accompagnement de Vincent et Amélie de l’association Bâtir vivant, les élèves ont dû construire une hutte en terre. Le corps enseignant a décidé de banaliser quelques jours afin de permettre aux élèves de s’investir dans cet ouvrage.
Projet Art’terre
Ce sont leurs aînés, actuellement en classe de 5e, qui ont d’abord été sensibilisés au matériau naturel de la terre et initié le projet Art’terre. En effet, ils ont visité les mines de Bruoux à Gargas (Vaucluse), ont également participé à des ateliers avec des pigments d’ocres et ont découvert l’art de la poterie à Saint-Quentin-la-Poterie.
Coup de vert dans le jardin de la micro-crèche de la Bruguière
Mais ce sont les 6e qui ont mis la main à la pâte pour la construction de la hutte. «Le but est de faire comprendre aux enfants que l’on peut utiliser des produits bio-sourcés pour ce genre de construction», indique Amélie, présidente et coordinatrice de l’association Bâtir vivant. Ainsi, la paille, les bambous, les pierres, la sciure et l’eau provenaient d’un périmètre de 15km autour de Saint-Laurent-la-Vernède, siège de l’association. La construction de la hutte s’est faite en plusieurs étapes. Après la mise en place des soubassements en pierres sèches par l’équipe des «pierreux», les «terreux n°1» ont commencé le bas du mur. Puis, ce fut au tour des «boiseux» de monter la structure de la hutte, réalisée en bambou. Enfin, deux équipes «terreux» se sont relayées afin de terminer le remplissage de la voûte et les finitions. Et pendant qu’un groupe réalisait sa tâche, les autres élèves participaient à des ateliers poterie durant lesquels ils pouvaient laisser libre court à leur imagination tout en continuant de travailler la terre.
La hutte restera en place, sous le préau de l’établissement scolaire, au moins jusqu’à la rentrée scolaire. Dès lors, d’autres élèves seront amenés à réaliser une fresque intérieure dans la hutte. Si l’ouvrage est amené à disparaître, les savoirs et les connaissances acquis par les 6e durant ces ateliers resteront ancrés en eux.