Même s’ils ne crient pas victoire, la satisfaction est tout de même palpable chez le président de la Communauté de communes du Pays d'Uzès, Fabrice Verdier, et le vice-président délégué à l’économie et ancien président, Jean-Luc Chapon. « Nous allons pouvoir amorcer un calendrier ». Et ils ne vont pas perdre de temps. Le rejet du recours contre l’arrêté d’autorisation de la tranche 1 donne le feu vert pour démarrer. « Le défrichement va commencer le 15 octobre, annonce Fabrice Verdier. Dans le respect du calendrier qui l’autorise jusqu’au 30 novembre bien sûr. Nous allons être très rigoureux ». La viabilisation devrait commencer en janvier, pour une installation d’entreprises courant 2022.
Les opposants choisissent l'offensive
Le tribunal administratif de Nîmes a rejeté le recours du Collectif de sauvegarde de l’Uzège et de la Soreve contre l’autorisation de la Zone d’aménagement concertée des Sablas. Cette décision a plus précisément validé l’autorisation environnementale délivrée par le préfet du Gard en mars 2019, donnant ainsi le feu vert au Pays d’Uzès pour amorcer la tranche 1 du projet, avec notamment le défrichement, qui devrait démarrer d’ici quelques jours.
Et s’ils ont très vite confirmé leur déception, les opposants souhaitaient attendre l’assemblée générale du Collectif, prévue le 10 octobre à Montaren, pour décider ou non de faire appel du jugement. Et c’est avec « une large majorité » que le Collectif, toujours avec le soutien de la Soreve, a voté pour l’offensive.
« Il nous semble évident que les insuffisances du dossier que nous avons soulevées dans ce recours ont conduit à une mauvaise information à la fois du public lors de l’enquête publique et du préfet lors de sa prise de décision. Nous estimons que le tribunal administratif de Nîmes n’a pas suffisamment considéré nos arguments dans son jugement ».
« Proposer des alternatives respectueuses de l’environnement »
Relevant « l’urbanisation galopante » du territoire et l’impact sur ses paysages et son potentiel agricole, « proposer des alternatives respectueuses de l’environnement axées sur les productions et savoir-faire locaux est au cœur de notre mobilisation ». Ils demandent ainsi que le projet des Sablas soit redéfini dans son ensemble « et qu’une réelle concertation soit mise en place ».
Si cet appel ne sera pas suspensif pour la CCPU, qui peut quand même lancer les travaux, nul doute que la Zac des Sablas va encore faire parler d’elle...