Les contoursde la prochaine grande exposition uzétienne se dessinent peu à peu. Elle sera à découvrir du 21 juin au 13 octobre 2024 et "il y aura plusieurs expositions dans la même, promet Marc Stammegna, commissaire de l’exposition, le sourire aux lèvres. Grâce à des travaux, le lieu va être agrandi, nous offrant deux nouvelles salles".
Les Bugatti en invités d'honneur
La première expo dans l’expo s’intéressera à la "dynastie Bugatti. Ça va être extraordinaire. Les Bugatti font partie de l’histoire de l’art moderne", ajoute le commissaire, des étoiles dans les yeux. Et il y a de quoi en avoir car on parle de trois membres d’une même famille devenus des références dans leurs domaines respectifs.
D’abord le père, Carlo Bugatti, ébéniste et décorateur, qui est reconnu pour ses meubles d’inspiration orientale aux multiples matériaux. Et il semblerait que Carlo ait transmis son goût pour le beau à ses deux fils. Le cadet, Rembrandt, est un sculpteur qui a marqué l’histoire du bronze et qui s’est illustré par ses bronzes animaliers. "Alain Delon en a une sacrée collection, indique Marc Stammegna. Avec ses bronzes, il a ouvert les portes du classique à l’impressionnisme". Tout comme les meubles du père, les bronzes seront installés à l’étage de l’ancien Évêché.
Enfin, l’aîné, certainement le membre de la famille le plus connu du grand public, Ettore Bugatti, qui a créé la marque de voiture éponyme. "Dans la salle polyvalente, il y aura une dizaine de voitures, allant de la Bugatti type 35 "Grand prix" à la Bugatti 53 du roi Léopold III de Belgique. C’est plus grand public, c’est sûr". Et le commissaire de l’exposition, qui reconnaît qu’il manque un peu d’expertise quand il s’agit d’automobiles, s’est appuyé sur les connaissances de François Melcion, ancien directeur du salon parisien Rétromobile, pour cette partie de l’exposition.
Dans les actuelles salles des archives, réhabilitées pour l’occasion, se tiendra donc une seconde exposition dédiée à Monticelli, pour célébrer le bicentenaire de sa naissance, avec une cinquantaine d’œuvres. Deux catalogues seront édités et les visites guidées de nouveau proposées. Quant aux archives, elles feront un petit périple et seront dorénavant entreposées dans les anciens locaux de l’association Fenestrelle, à la mairie.
Confiance, travail et amitié
Comme pour les précédentes éditions, ces pièces sont toutes issues de collections privées et prêtées gratuitement par des collectionneurs. Elles voyageront d’un peu partout, de Londres à New-York, pour atterrir à Uzès. "La cité ducale est un écrin, on ne pourrait pas faire ça ailleurs. Les collectionneurs me font confiance. Ils sont heureux de voir leurs œuvres dans des catalogues car ce sont normalement des pièces qui restent chez eux. Pouvoir les réunir, c’est vraiment le résultat de 45 ans de boulot, de recherche et de confiance", poursuit le commissaire pour qui planifier ces expositions est toujours un "plaisir, même si ça représente cinq heures de travail bénévole par jour", s’amuse-t-il.
Une aventure qu’il mène en entente parfaite avec Jean-Luc Chapon, maire d’Uzès, depuis leur coup de foudre amical. "On a de la chance d’avoir des idées et quelqu’un pour les réaliser", souligne Jean-Luc Chapon. Une complicité qui promet encore de belles années sous le signe de l’art à Uzès.
L’exposition "César et Chabaud, deux artistes en liberté" à découvrir jusqu’au 15 octobre 2023, à l’ancien Évêché. Tarifs : entre 2 et 7 €.