Une nouvelle année démarre et lorsque l’on demande au sénateur Les Républicains Laurent Burgoa ce qu’il souhaiterait pour 2023, il n’hésite pas : «La fin de la guerre». Élu en septembre 2020, l’ancien adjoint au maire de Nîmes se présente comme un homme de terrain, qui alterne entre ses rendez-vous gardois les lundis et vendredis, ses actions à Paris du mardi au jeudi et les week-ends de repos où il profite pour chasser le petit gibier.
341 communes visitées par Laurent Burgoa
C’est une volonté qu’il met en œuvre depuis son élection. Laurent Burgoa rencontre tour à tour les maires des communes du Gard et a presque terminé ses rendez-vous. «C’est très enrichissant. Je reçois les demandes, les attentes, les demandes d’intervention et j’essaie de servir de relais, avec la Préfète notamment avec qui j’ai de bonnes relations. J’essaye d’être facilitateur». Des retours qu’il transmet aussi à Paris, au président du Sénat : «Gérard Larcher est demandeur de ces informations, il veut prendre le pouls des élus locaux».
Les inquiétudes transmises au sénateur par les maires du Gard
Le surcoût de l’énergie, pouvant atteindre +200% à 300% pour certaines communes, est la principale inquiétude relevée ces derniers mois. «Toutes ne bénéficient pas du bouclier tarifaire, nous avons proposé de changer cela mais ça n’a pas été accepté».
Le transfert de la compétence eau-assainissement aux intercommunalités revient aussi régulièrement. «Pour moi, il faudrait laisser les communes décider. Si tout est décidé de Paris, demain, nous n’aurons plus d’élus locaux», lâche Laurent Burgoa.
Urbanisme, haut débit, désertification médicale, carte scolaire et fermetures de classes sont d’autres inquiétudes confiées par les maires. «Il y a aussi les demandes de financements de l’État, qui, je le reconnais, répond généralement présent dans le Gard».
Problématiques gardoises auxquelles s'attache Laurent Burgoa
Dans le Gard, le sénateur s’engage aussi pour des problématiques qu’il fait remonter dans l’hémicycle. Faire de Nîmes une référence européenne en matière de sécurité civile, assurer l’avenir de la station météo du Mont-Aigual, lutter contre la fermeture de la maternité de Ganges et bien sûr défendre la tauromachie. Plus généralement, Laurent Burgoa, qui fait partie des groupes d’études «Cultures traditionnelles et spécialisées» ou encore «Chasse et pêche» se positionne comme un défenseur des traditions, clamant par exemple l’importance de la chasse pour la vie rurale et pour lutter contre la prolifération des sangliers, même s’il admet que «les dernières mesures prises vont dans le bon sens».
Plus de 2 000 interventions pour les pompiers d'Uzès
L’enjeu crucial du risque incendie pour le Gard
Laurent Burgoa a été désigné pour représenter son groupe Les Républicains au sein de la commission spéciale sur la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l’intensification et l’extension du risque incendie.
Si une réflexion est menée avec la Préfecture et le Conseil départemental du Gard sur les pistes DFCI et leur entretien, en plus de l’application des obligations légales de débroussaillement, la lutte contre les incendies doit selon Laurent Burgoa, s’aborder plus largement. «C’est devenu une problématique nationale, il faut une vision nationale», estime-t-il. Une proposition de loi devrait être faite d’ici la fin du premier trimestre.
La transition écologique fait aussi partie des préoccupations du sénateur qui participera à une commission d’enquête sur l’efficacité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique.
Laurent Burgoa qui assure avoir «toujours été fidèle» à sa formation politique «contrairement au Parti socialiste qui a perdu son âme en se liant à la France insoumise», confie ne pas encore se projeter sur les futures échéances électorales, notamment la mairie de Nîmes. «Je souhaite rester sénateur. Je soutiendrai le candidat que soutiendra Jean-Paul Fournier».
En revanche, si de nouvelles législatives sont organisées dans la 6e circonscription dans le cas où les comptes de campagne de Philippe Berta seraient invalidés (après un dépôt avec trois jours de retard), Laurent Burgoa suivra François Courdil.
Le Conseil constitutionnel épingle le député Berta
Laurent Burgoa favorable à une réforme des retraites
Le sénateur Laurent Burgoa affirme que son groupe Les Républicains vote «les lois qui vont dans le bon sens». La réforme des retraites est un sujet qui a largement été proposé dans les programmes de Valérie Pécresse pour les présidentielles, ainsi que pour les législatives, «donc il faut être cohérent. Si les amendements nécessaires sur la pénibilité, les femmes, les personnes atteintes de handicap, celles ayant commencé à travailler très jeunes sont acceptés, nous voterons le texte. Il est important de pouvoir maintenir notre système des retraites et pour cela il faut prendre nos responsabilités».
