Le secrétairede la section uzégeoise du Parti communiste, Bernard Rieu, revient sur la crise des coûts de l’énergie en France. «Pendant des années, le kilowatt-heure était peu cher, mais les gouvernements successifs ont imposé la libéralisation du secteur de l’énergie en ventant les bienfaits de la concurrence», contextualise-t-il. Les opérateurs privés ont donc commencé à s’installer. «Le service public de l’énergie électrique a été
déconstruit. La France qui était souveraine et qui vendait même de l’énergie doit aujourd’hui en importer».
Les centrales nucléaires non entretenues
Bernard Rieu regrette aussi la fermeture des centrales nucléaires, dont Fessenheim et le manque d’investissement sur celles qui fonctionnent. «C’est une erreur absolue. Il ne faut pas sortir du nucléaire mais des énergies fossiles», clame-t-il.
Le Pays d'Uzès agit pour la transition écologique
Mettant en avant l’augmentation des factures pour les ménages comme pour les professionnels et les collectivités qui ne bénéficient pas toutes du bouclier tarifaire, Bernard Rieu relève un tissu économique local fortement impacté. «Une cave coopérative de l’Uzège m’a indiqué que le magawatt-heure passe de 13 € à 57 € ! Pour le gaz, c’est de 33 € à 183 €. Cela représente un surcoût de près de 100 000 € à l’année. De plus, la tendance est plutôt à la baisse du prix du vin. Ce secteur va être fragilisé les revenus des viticulteurs vont baisser. La crise énergétique risque d’entraîner une crise économique et sociale».
Élargir le bouclier tarifaire
Pour améliorer la situation, le représentant local du Parti communiste appelle à l’élargissement du bouclier tarifaire, l’investissement pour le nucléaire et enfin la fin de l’indexation du prix de l’électricité sur celui du gaz,«il faut sortir de cette logique comme l’ont fait l’Espagne ou le Portugal».