La salle civile du tribunal juidiciare de Nîmes était comble, mercredi 14 septembre, pour l'audience solennelle d'installation de la nouvelle procureure de la République, Cécile Gensac. Élus, procureurs, préfète, autorités civiles, militaires, religieuses, greffiers, magistrats, journalistes, la prise officielle de fonction a été faite selon les règles. "Nous renouons avec les audiences solennelles après la période de pandémie", note la présidente du tribunal judiciaire, Béatrice Almendros.
C'est donc par les réquisitions du procureur adjoint, Stéphane Bertrand, qu'a commencé l'audience, en présence des treize magistrats du parquet nîmois. Il a retracé rapidement le parcours à la fois de magistrate et de parquetière de celle qui remplace Éric Maurel, nommé procureur général de la République en Basse-Terre en Guadeloupe. Substitut du procureur à Chartres, vice-procureure à Melun, magistrate du siège à Évry et dernièrement procureure de la République de Pau, Cécile Gensac est nommée à Nîmes pour sept ans.
Le gard, un territoire intense
"Le Gard est un territoire marqué par la diversité et l'intensité de la délinquance", souligne le procureur adjoint, évoquant une zone "de passage" au sud de la France, marqué également par le tourisme et donc l'afflux de population. Une délinquance souvent caractérisée par de la violence... "Du Grau-du-Roi aux Cévennes, en passant par la magnifique Uzès et son duché, le Gard est à lui seul un sytème", abonde la présidente.
"Il y a des quartiers difficiles mais aucune zone de non droit", insiste le procureur adjoint Stéphane Bertrand.
La nouvelle procureure a pris la parole, s'adressant notamment à ses collaborateurs mais aussi aux différents acteurs avec qui elle travaillera et s'est engagée à aller les rencontrer. Garantie des libertés individuelles, unité des corps de la justice, application du droit, cohérence de l'action publique... sont autant d'enjeux énoncés par Cécile Gensac pour les années à venir.
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Une justice à bout de souffle
Cette audience a aussi été l'occasion pour les magistrats de soulever les conditions difficiles dans lesquelles s'exercent la justice, avec notamment un manque d'effectifs. "La justice est à bout de souffle, un plan de sauvetage est urgent", lâche la présidente Béatrice Almendros. Les États généraux de la justice ont été mentionnés à plusieurs reprises, comme espoir pour des jours meilleurs.