Aux alentours de 16h40, deux départs de feu de végétaux ont été constatés sur la commune de Vallabrix. Les abords du centre équestre de l'Étrier de l'Uzège ont été touchés, sur la départementale D5, alors que près de 250 sapeurs-pompiers, dont 175 gardois, et 60 véhicules, spécialisés dans les feux forêts étaient mobilisés sur la commune puis appuyés par trois engins incendie urbain et un camion-citerne grande capacité. Ce dispositif a été complété par une équipe spécialisée dans les brûlages dirigés. Des colonnes de l'Isère, de l'Ain, du Vaucluse ont renforcé les soldats du feu gardois. Concernant les moyens aériens, cinq Canadair et deux Dash ont réalisé 80 largages alors qu'un hélicoptère bombardier d'eau du Sdis nommé Morane 30 en a effectué 27 pour maîtriser les flammes et éviter que l'incendie ne se propage sur les habitations.
Trois sapeurs-pompiers ont été blessés durant les interventions et pris en charge sur les lieux.
40ha partis en fumée
40ha sont partis en fumée au moment où les opérations de noyage, très importantes pour empêcher de nouveaux départs de feu, ont débuté dans la soirée. Les opérations de secours ont été conduites par le lieutenant-colonel Olivier Tudela, membre de l'État-major.
Dans le détail, le feu, au nord de Vallabrix, a pu être assez rapidement contenu à la faveur d'intervention terrestre et aérienne efficace.
"L'hélicoptère bombardier est arrivé très rapidement après notre intervention au sol. Sans cela, le feu aurait pu devenir incontrôlable", explique Alexis Piette, chef de la caserne d'Uzès, sur place au début de l'intervention.
L'autre incendie, plus important, a mobilisé de lourds moyens, jusqu'à la nuit tombée. Les opérations de noyage et de surveillance ont animé la nuit pour l'ensemble des sapeurs-pompiers et continueront toute la journée.
Une cinquantaine de chevaux évacués
Une cinquantaine de chevaux et poneys du centre équestre ont eux été évacués vers le haras national d'Uzès et dans plusieurs centres équestres des environs. "La solidarité s'est très rapidement mise en place pour évacuer tous les animaux, y compris les chiens et chats présents. Aucun blessé n'a été constaté. Le matériel du centre a pu être sauvé mais pas la maison de Margot [Atlan, gérante du centre équestre de l'Étrier de l'Uzège]. Elle n'a plus rien, raconte Véronique Grenier, la mère de Margot. Merci infiniment à toutes les personnes qui nous aidés".