Le dimanche18 décembre, dès 16h, l’équipe de France de football affrontait l’Argentine en finale de la 23e édition de la coupe du Monde, au Qatar. Et il n’y a pas à dire, les premières minutes furent douloureuses. À Uzès, autour des deux fiefs non-officiels installés pour l’occasion, le café Ernest et le Vieux Café, les supporters ont grimacé, soufflé, presque perdu espoir après les deux buts encaissés (Messi et Ángel Di María) en un peu moins d’une heure par les joueurs de Didier Deschamps.
L’ESPU veut forger son identité
« Ils ne sont pas dedans. Malgré des décisions d’arbitrage douteuses, on mérite ce qui nous arrive », décrit avec lassitude Arnaud, attablé au café Ernest. À côté de lui, Maxime, lycéen, ne perd pas espoir pour autant. « Un match n’est jamais terminé avant le coup de sifflet final », encourage le jeune homme, avant de crier un « Allez les Bleus », scandé en écho par une dizaine de personnes.
Match France-Aegentine l’espoir, jusqu'au bout à Uzès
La suite donnera raison à Maxime. Après un début de seconde mi-temps toujours compliquée pour les tricolores, un espoir est sifflé : un penalty à la 80e minute. C’est l’inarrêtable Kylian Mbappé, meilleur buteur de toute la compétition, qui est en charge de la transformation.
Le jeune joueur ne rate pas son tir, le premier but français est inscrit. Les supporters reprennent des couleurs, des verres et de la voix. Minute suivante, 82e, dans un éclair de lucidité, une volée impeccable, Mbappé égalise. Deux partout, les fumigènes s’embrasent, les clients montent sur les chaises et font trembler les tables sous les regards inquiets des gérants. Désormais, tout est permis.
“C’est dur, mais je n’ai pas de regret, cette finale était folle”
En prolongation, la tension est à son paroxysme, chaque équipe puise dans ses retranchements. L’Argentine inflige un troisième but à la France (Messi), avant d’en concéder un à son tour sur penalty (Mbappé).
Mondial 2022 : l'Argentine sort gagnante
Tout se joue alors aux tirs au but. «Je n’arrive même plus à respirer», confie haletante, Marie, venue avec une amie. L’Argentine remporte finalement le duel, 4 à 2. Derrière un des écrans de télé, un spectateur pudique essuie les larmes d’un espoir évanescent. « C’est dur, mais je n’ai pas de regret, cette finale était folle », conclut-il.