La dangerosité de la RD982, entre Uzès et Garrigues-Sainte-Eulalie, a fait l’objet d’une réunion de travail organisée à l’initiative du maire d’Arpaillargues, Gérard Dautreppe, vendredi 10 novembre 2023. L’objectif était de dresser un plan d’action en présence de Denis Bouad, conseiller départemental et sénateur du Gard ; Christophe Broche, directeur adjoint des territoires et responsable de l’unité territoriale de Bagnols pour le Département du Gard ; Pierre Pech, en charge du secteur d’Uzès et les adjoints de la commune d’Arpaillargues, Henri Limousin et Bernard Mollot.
Réguler la circulation sur les routes du Gard
Pour les responsables départementaux de la sécurité routière du Gard,"le dossier de cette route D982 ne peut être dissocié du nouveau schéma départemental qui favorise le passage des voitures et des camions via la D22, par le pont de Dions et le nouveau carrefour sur la D225 pour rejoindre la nationale 106 qui relie Nîmes à Alès".
Les premiers résultats sont très significatifs avec une augmentation très nette du nombre de véhicules (surtout des poids lourds) qui quittent désormais Uzès et empruntent la RD22, pour poursuivre leur itinéraire, avec près de 6 200 véhicules/jours comptabilisés au pont de Dions. Cette évolution sera encore plus marquée lorsque la déviation de la D407, qui reliera Montaren à Arpaillargues, sera réalisée.
"Cette rencontre très constructive pour faire avancer ce dossier délicat"
Gérard Dautreppe
Sur la route qui traverse Arpaillargues, un comptage des véhicules est en cours en quatre points entre le carrefour sous Uzès et Garrigues. On en connaîtra un peu plus sur la fréquentation et sur le comportement des automobilistes sur le secteur dans quelques jours. Le but est donc, dans un premier temps, de réduire le nombre de véhicules sur cette traversée et principalement les camions. Malgré des travaux réguliers comme la taille des platanes et le nettoyage des fossés, l’important de redoubler de prudence lorsqu’on circule sur ce type de route a aussi été évoquée.
Il a aussi été rappelé que la pause de miroirs, est illégale en dehors des agglomérations et souvent très dangereuse.
Les trois points les plus sensibles du secteur sur la RD982 ont été ciblés à savoir, l’arrivée sur Arpaillargues au niveau de la Friperie, Le carrefour de la route d’Aubussargues à Aureilhac et le plus important, le virage après Aureilhac qui a coûté la vie à deux jeunes en quelques mois.
Les platanes de la RD982 à Arpaillargues évoqués
Sur ce point, l’analyse et les études des causes de ces accidents sont toujours en cours. Des constats nationaux servent également de référence pour d’éventuels aménagements. Un exemple, la suppression des platanes (3 700 platanes sur les bords de route dans l’Uzège) sur ce type de route fait augmenter la vitesse moyenne de 15 à 20%. Idem, un balisage réfléchissant posé sur le bord ou sur les arbres, qui semble rendre les virages plus confortables, produit un effet similaire d’accroissement de vitesse.
Si la traversée d’Arpaillargues est ralentie avec la pause du stop vers le temple et la future limitation à 30km/h sur l’ensemble de la commune, en dehors de l’agglomération, plusieurs points sont à l’étude comme les accès par la rue du Moulin ou du chemin du Mas-de-la-Vincente. Des propositions sont attendues.
Les présents se sont félicités de "cette rencontre très constructive pour faire avancer ce dossier délicat", conclut Gérard Dautreppe. Cependant, le comportement de certains usagers a été pointé comme souvent pénalisant et limitant "tous les efforts déployés pour rendre la route plus sûre".
À suivre.