A Aramon, un problème technique serait à l'origine de l'événement inattendu de cette matinée qualibrée à la minute près. L'abattage de la cheminée de l'ancienne centrale EDF d'Aramon était prévu depuis plusieurs mois et le programme avait été dévoilé afin que l'opération se déroule dans la plus grande sécurité mais aussi pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de pouvoir assister au "spectacle". Mais au moment tant attendu, ce n'est que la moitié de la cheminée qui est tombée au sol.
Un programme millimétré
Le rendez-vous était noté depuis un moment. L'abattage de la cheminée d'Aramon fait l'objet d'une matinée spéciale qui a démarré ce mercredi 7 juin à 8h45 par un accueil gourmand. Des prises de paroles étaient ensuite prévues entre 9h30 et 10h20 avant le grand moment, à 10h30.
À 10h30, un décompte collectif a précédé la destruction de l'édifice, qui devait tomber entièrement sur le côté. Mais, surprise, au moment de l'explosion, dans un nuage de fumée, ce n'est que la partie supérieure de la cheminée de 250m de haut qui est tombée.
La démolition a échoué
Ce matin à 10h30, la cheminée d’Aramon devait être abattue. Une opération assurée par l’entreprise Cardem, épaulée par EDF, qui n’a pas pu être mené à son terme. En effet, après les premières détonations, au lieu de la bascule qui devait s’opérer, la cheminée s’est affaissée sur elle même avant de se fendre en deux, laissant encore la moitié de la structure intacte.
Incident technique mais aucun problème de sécurité
Pour l’heure, les équipes d’EDF tiennent à rassurer quant à la sécurité des biens et des personnes sur le site et autour. Aucun incident humain n’est à déplorer. De leur côté, les routes, devant être recouvertes à 11h30, sont restées fermées sur décision de la Préfecture jusqu'à 13h00.
« La cheminée est actuellement fragilisée, il n’est pas question d’aller au pied. Nous ne pouvons pas communiquer de délais (pour la suite de la destruction) pour l’instant, notre priorité c’est la sécurité. Si l’on met une semaine ou quinze jour de plus, ce n’est pas très grave », décrit notamment Philippe Astie, directeur des centres des pôles exploitations d’EDF.